Carnet de rando d'un insuffisant cardiaque dans le Haut-Doubs
Je me présente à vous
J’ai 49ans, en décembre 2013 à l’âge de 48 ans, dans la nuit, ma vie a basculé. Peut de temps après m’être couché un coup de tonnère dans un ciel clair. Rots, douleur d’estomac puis vomissement. Tout d’abord je me suis dit que l’excellente choucroute mangée quelques heures plus tôt m’est restée sur l’estomac. Puis, plus tard mes deux épaules se sont trouvées très lourdes, un peu de difficulté à respirer associé quelques minutes plus tard à une douleur partant du plexus et remontant le long de la trachée. Antalgique, somnifère rien n’y fait. J’ai oublié de vous dire que je suis infirmier depuis 2 ans et que les trois jours d’avant j’ai travaillé de nuit donc un peu de mal à retrouver le sommeil. Alors dans mon esprit l’infarctus s’immisce. Pourquoi moi ? Je n’ai jamais eu d’alerte, pas d’antécédent familiaux, alors ce n’est pas pour moi, ça n’arrive qu’aux autres. J’évacue cette idée au plus profond de mon cerveau. Les heures passes, avec des moments ou cela va mieux et des moments de douleur. Douze heures plus tard n’y tenant plus, je me rends de moi-même aux urgences, tension bonne pouls accéléré et ECG dans les chaussettes. Direction le CHU de Besançon. Débouchage d’une coronaire et pose d’un stent actif puis direction les soins intensifs de cardiologie. Le lendemain une nuée de cardiologues et d’internes débarquent, échographie au menu et annonce du diagnostic. Taux d’éjection cardiaque 35%, « vous êtes insuffisant cardiaque et une rééducation est indispensable ». Bien entendu discourt sur l’arrêt du tabac avec annonce d’un décès si je continue cette « saloperie ». Quatre jours dans ce service dont je salue le professionnalisme et l’écoute du personnel. Puis comme un bonheur ne vient jamais seul, transfert pour cinq jours en cardiologie à l’hôpital local de Pontarlier où aussi le personnel a été remarquable.
Sortie de l’hôpital le vendredi, direction la rééducation cardiaque à Pondery le lundi pour une durée d’un mois. Régime sans sel, hypolipidique, sans tabac activité sportive tous les jours. Accompagnement dans mon labeur par un cardiologue et une psychologue. Et oui moi qui me sentait costaud, j’ai craqué car à mon entrée un cardiologue me tient les propos d'usage sur la garavité de mon accident cardiaque.
Dégringolade, « je suis foutu » donc orientation vers une psycho qui a été super.
Voila depuis activité physique régulière arrêt du tabac depuis et je mange bien et plus sainement.
En quelque mots bien que la vie change quelque soit la maladie chronique que l’on peut avoir il y a toujours un moyen d’y prendre la vie du bon coté.
Donc voila reprise du travail trois mois plus tard et je me suis acheté un appareil photo et décidé à titre d’amateur de vous faire partager mes balades petites ou grandes d'une durée minimale de 30 minutes.